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Flamenca, Stéphanie Fuster s’empare de Gradiva, statue de femme marchant vers l’avant. Elle détricote les filets enfermant le féminin dans une image et son opposé : celle qui séduit et celle qui ne fait que marcher.
Au détour d’une carte postale, Stéphanie Fuster croise pour la première fois Gradiva, figure féminine d’un bas-relief antique conservé dans un musée du Vatican. Cette femme représentée en train de marcher vers l’avant a fait l’objet d’un mythe moderne et passionné les philosophes, les écrivains, les psychanalystes et les surréalistes. Pour Stéphanie Fuster, Gradiva est une amie, un souffle, un principe. La chorégraphe, danseuse de flamenco, met ses pas dans ceux de son personnage pour traverser sur scène les arcanes du féminin, entre incandescence et fascination de la flamenca d’un côté et désir de s’emparer de sa propre histoire de l’autre. Dans une tenue de matador, des micros amplifiant les claquements de ses chaussures, Stéphanie Fuster, en collaboration avec la metteuse en scène Fanny de Chaillé, démystifie les fantasmes qui collent à la peau du flamenco et déclare, en même temps, son amour à cet art du sublime.
En collaboration avec Lux Scène Nationale de Valence
Artistes
[bio_de_lartiste]
St\u00e9phanie Fuster est\u00a0danseuse de flamenco, chor\u00e9graphe, interpr\u00e8te et p\u00e9dagogue<\/strong>.<\/p>\n Son travail s\u2019attache \u00e0 d\u00e9finir le geste flamenco, expressif, pulsionnel, rythmique, et \u00e0 interroger ses r\u00e9sonances sur les plans identitaires et imaginaires.<\/p>\n D\u2019abord \u00e9l\u00e8ve d\u2019Isabel Soler \u00e0 Toulouse, elle part se former \u00e0 S\u00e9ville, berceau du flamenco, gr\u00e2ce \u00e0 la bourse d\u2019\u00e9tudes sup\u00e9rieures chor\u00e9graphiques du Minist\u00e8re de la Culture. Elle y approfondit sa pratique pendant huit ans, aupr\u00e8s des ma\u00eetres de cet art, dans les tablaos et les compagnies s\u00e9villanes.<\/p>\n Elle a dans\u00e9 notamment pour Israel Galv\u00e1n (Bienal de Sevilla,\u00a0Orange County Festival<\/em>) et Juan Carlos L\u00e9rida, deux chor\u00e9graphes qui ont marqu\u00e9 durablement son parcours. De retour en France, elle fonde \u00e0 Toulouse La F\u00e1brica Flamenca, espace d\u00e9di\u00e9 \u00e0 la transmission et \u00e0 la cr\u00e9ation flamenca, o\u00f9 elle a form\u00e9 de nombreuses danseuses devenues professionnelles.<\/p>\n Elle chor\u00e9graphie les po\u00e8mes de\u00a0El Divan del Tamarit<\/em>\u00a0de F.G Lorca en 2006.<\/p>\n Aur\u00e9lien Bory \u00e9crit pour elle en 2008\u00a0Questcequetudeviens?<\/em>, portrait dans\u00e9, nomm\u00e9 aux Olivier Awards, toujours repr\u00e9sent\u00e9 en France et \u00e0 l\u2019\u00e9tranger (Barbican Londres, Teatro Central Sevilla, National Taichung theater, City Hall Hong Kong, Th\u00e9\u00e2tre des Amandiers Nanterre, Th\u00e9\u00e2tre Monfort Paris, Mercat de les Flors Barcelone, Th\u00e9\u00e2tre Vidy Lausanne\u2026).<\/p>\n"}}]
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